Mariages forcés, une triste réalité !

« En France, 70 000 jeunes femmes seraient potentiellement menacées d’être mariées de force, selon une estimation du Haut conseil à l’intégration. » (La France part en croisade contre les mariages forcés, france24.com). 

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70 000 ?!! Ce chiffre me paraît exorbitant ! Je me renseigne alors par curiosité sur le nombre de mariages célébrés en France (métropolitaine + DomTom) : 236 826 mariages en 2011 (Insee). Donc nous avons 236 000 mariages heureux et de l’autre côté, 70 000 jeunes femmes par an qui craignent pour leurs vies futures ! Cette pratique est tellement peu connue voire inconnue en France, j’étais moi-même très étonnée à la lecture de ce chiffre : 70 000 jeunes femmes (certaines sources annoncent 70 000 cas de mariages forcés, cf. l’article et la vidéo La France lance une lutte contre les mariages forcés, iTélé! mais ce chiffre me paraissait tellement énorme que j’ai cherché un peu et d’autres sources parlent de 70 000 cas dans son global, cf. Le cauchemar des femmes forcées au mariage, Le Figaro donc qui dit vrai ?!)

Pour éveiller la France face à ce grave problème, et être à l’écoute de ces femmes victimes de traditions archaïques interdites en France, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) vient de remettre un rapport comportant 15 propositions au gouvernement. (Diplomatie.gouv) : « En droit français, l’absence de consentement au mariage est une cause de nullité. En cas de mariage forcé, vous pouvez bénéficier, en tant que ressortissant français, d’une protection et d’une aide appropriée de la part de l’ambassade ou du consulat de France.« 

La ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret explique : « Le plus souvent, il s’agit de mariage arrangé par les parents avec un membre de la même famille vivant dans le pays dont la famille est issue« . […] Les pays à risques, où des cas de mariage forcés ont été recensés, se concentrent principalement sur le Maghreb ainsi que le Sénégal, le Mali et la Guinée Conakry. « Ces pays correspondent à l’immigration française. » (france24.com, La France part en croisade contre les mariages forcés)

Un important travail de sensibilisation est réalisé avant les périodes scolaires, Isabelle Gillette-Faye, Directrice de la Fédération nationale GAMS explique: « Il faut aller plus loin dans la prévention, notamment en s’adressant aux jeunes. Parce qu’à partir du moment où la situation est repérée et signalée, on a les outils administratifs et judiciaires performants pour protéger les mineurs et empêcher un éventuel départ« .

En parallèle du rapport de la CNCDH, le Parlement est en discussion pour un nouveau projet de loi afin de durcir les sanctions pénales. « Le fait de tromper quelqu’un pour l’emmener à l’étranger subir un mariage forcé pourra être puni de 3 ans de prison et de 45.000 euros d’amende. » (BFM, Mariages forcés: vers une protection renforcée des victimes)